Interview d’un entraîneur : Floris Serre-Bouit
M: Floris, on commence par les questions de bases : quel âge tu as ?
F: J’ai 20 ans, je suis né en juillet 2003. J’en suis à ma dixième année de tir à l’arc, j’ai commencé à 10 ans.
M: Et tu as commencé où ?
F: J’ai commencé à Charpey, un petit club à côté de Valence. J’ai fait 3 ans de classique puis je suis passé au poulie et j’ai pas arrêté.
M: Pourquoi tu as décidé de passer au poulie ?
F: Parce que dans le club il y avait une bonne majorité de poulie et ça m’a donné envie. Ils m’ont pas poussé mais quand j’ai eu envie ils m’ont soutenu. Finalement ils sont tous partis et j’ai fini par être le dernier poulie du club. Puis je suis allé à Grenoble pour les études.
M: Depuis combien de temps tu es ici du coup ?
F: C’est ma troisième année à Grenoble mais ma deuxième année au club, j’ai arrêté pendant ma première année de médecine.
M: Et tu es content de ce que tu as pu trouver au club de Grenoble ?
F: Carrément, tout le monde est sympa, des bons entraîneurs qui passent du temps avec nous. Comme j’ai été le dernier poulie de mon club, je m’entraînais seul et j’ai fini avec mes défauts d’épaule et une tendinite. Tirer tout seul c’est pas le mieux.
M: Oui, au moins ici il y a quelques autres poulie avec qui échanger, même sur des questions de matériel. D’ailleurs, tu as de tellement bons entraîneurs que toi aussi, tu veux devenir entraîneur !
F: Oui, j’avais envie et Enki et Antoine m’en ont parlé, me l’ont proposé et c’est parti.
M: Tu as commencé la formation cette année alors ?
F: Oui, j’ai eu la première formation en octobre et j’ai mon groupe débutant. C’est sur un an, on a des formations toutes les trois semaines environ et on a notre groupe à côté.
M: Tu es content de ce que tu mets en place avec tes débutants ?
F: Oui, c’est pas facile d’entraîner, surtout que j’apprends à des classiques. Et il y a des choses de bases que je n’avais pas apprises mais j’apprends en même temps et ça m’aide en tant qu’archer, surtout quand il faut imaginer des entraînements pour eux.
M: Est-ce qu’il y a une chose en particulier que tu as apprise pendant ces formations ?
F: C’est pas étonnant mais ça marche vraiment : les paroles positives. Remplacer le “ne fais pas ça” par “fais comme ça”.
M: Et donc à la fin tu as un diplôme, tu dois passer un test ?
F: Oui, en fait c’est sur nos débutants que se voit le travail, on filme nos débutants au début, au milieu et à la fin de l’année et on en amène deux ou trois à l’examen pour voir si il y a une amélioration. Ensuite on doit préparer une séance complète d’une heure sur un thème.
M: Et toi, en tant qu’archer, comment se profile ta saison, quels sont tes objectifs en salle, en extérieur ?
F: Cette année c’est comme l’an passé, plutôt de la recherche de comment je veux tirer, ce que j’aime. Mais les objectifs en salle, c’est 580 et le Championnat de France.
M: Et en extérieur ?F: Ça dépendra du temps que j’aurai à y consacrer mais pourquoi pas le Championnat de France.
M: En tout cas, tu as déjà fait un beau résultat ce week-end à Bondy.
F: C’était super, l’ambiance était géniale. J’ai gagné mon premier match en barrage, le deuxième face à PJ (Pierre-Julien Deloche, ndlr) j’y suis allé sans baisser les bras, même s’il avait fait 600 aux qualifs. Je fais quand même un beau match à 146.
M: Qu’est-ce qu’on peut retenir de tes scores, de tes compétitions ?
F: L’année dernière, j’ai fait 9ème au Championnat de France en salle, 4ème en extérieur, on finit 7ème en équipe en TAE. Le meilleur score c’est à Gières : 579.
M: Et pour tes études, tu en es où, qu’est-ce que tu veux faire ensuite ?
F: Je suis en troisième année de licence de biotechnologies pour la santé, je n’ai pas trop d’idée de métier mais l’an prochain je partirai en master, soit biotechnologie soit ingénierie de la santé, la suite logique.
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